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Malgré des expositions toujours plus modernes et toujours plus nombreuses, les musées parisiens peinent à stabiliser leur taux de fréquentation. En cause, les attentats de 2015 qui ont engendré une forte baisse du tourisme, et un changement de comportement sociétal qui a tendance à « ringardiser » ces lieux culturels exigeants où la 4G est difficile d’accès et où le silence est de mise. Plus que jamais, les musées ont tout intérêt à se digitaliser pour devenir ce lieu de partage et d’interactivité que leur public attend.

 

Des musées en perte de vitesse

Le public du musée d’Orsay est composé à 65 % de visiteurs étrangers : presque autant que le Louvre, qui doit essentiellement son taux de fréquentation à son attractivité touristique (70 %). Face aux attentats terroristes qui ont profondément marqué le monde et à une crise économique sans précédent, le succès de ces établissements, jadis florissant, est en perte de vitesse. Ainsi, le musée d’Orsay a connu une baisse de fréquentation annuelle de 13 % par rapport à 2015. Le Louvre, lui, culmine à 7,3 millions de visiteurs en 2016, loin de la barre symbolique des 10 millions pourtant régulièrement atteinte et dépassée avant les attentats. Pour ces établissements, l’enjeu est économique : de telles baisses de fréquentation représentent un fort manque à gagner, vital à leur économie.

En parallèle, cette baisse de la fréquentation s’explique également par un manque d’attractivité croissant. En effet, cela s’explique en partie par les nouveaux comportements ultra-digitaux des millenials, incompatibles avec le « classicisme » adopté par la majorité des musées où le silence est roi et la connectivité inexistante. Si des mesures ont été mises en place pour mieux correspondre à leurs besoins, comme des horaires nocturnes ou des tarifs préférentiels, elles ne parviennent pas à séduire cette génération en quête d’expérience et de partage. Deux éléments aujourd’hui indissociables d’une bonne connexion.

 

Le Wi-Fi, créateur d’expérience au secours de l’attractivité des musées

Les musées peinent à séduire les millenials. Pour repenser leur image et répondre aux attentes de leurs nouveaux publics, il leur est donc indispensable de passer par la digitalisation, vecteur d’attractivité et d’engagement, plébiscité par les jeunes (et moins jeunes) générations.

Réalité virtuelle, réalité augmentée, formats interactifs, quizz ou jeux-concours en ligne en temps réel sont autant d’expériences sur lesquelles les musées ont tout intérêt à miser. L’accès public au Wi-Fi en est la condition sine qua non.

En effet, en proposant une connexion performante, ces établissements se réinventent créateurs d’expérience et façonnent un rendez-vous individuel sur-mesure, aux antipodes des visites groupées d’autrefois. Désormais, l’audioguide est devenu un smartphone, le savoir s’est individualisé et l’expérience se partage. Dans ce contexte, les musées doivent s’adapter à ce changement de paradigme. C’est notamment le pari du Musée Salvador Dali, en Floride, qui a mis en place une animation de réalité virtuelle permettant au public de s’immerger en 3D dans les œuvres exposées.

Pour ces établissements, la création d’une expérience exclusive est une porte d’entrée vers la réappropriation nécessaire des données utilisateurs. En effet, pour bien adresser son public, encore faut-il le connaître ! L’enjeu, pour les musées, est alors de valoriser la data récoltée sur la page de connexion au Wi-Fi. Sous couvert de proposer une forte valeur ajoutée, le défi est en réalité celui d’adresser, d’engager et de fidéliser le public sur site.

 

La baisse de fréquentation des musées doit pousser ces acteurs historiques à amorcer leur transformation digitale. A la clé, la possibilité d’attirer un public en quête de modernité et d’expérience. La réalité virtuelle, les visites guidées via smartphone ou la création de parcours individualisés, créés selon les préférences des visiteurs, sont autant d’exemples engageants qui transforment le visiteur en acteur au service d’une expérience inoubliable.