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Pour la ville de Paris, les enjeux liés à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques sont nombreux, et s’inscrivent dans une logique de Smart City, socle de la candidature présentée par Anne Hidalgo au CIO.

En effet, la french tech a été l’atout qui a différencié la France : si elle lui permettra de répondre aux challenges posés par l’organisation des JO, elle lui offrira également l’occasion d’accélérer les projets de smart cities qui fleurissent déjà dans l’hexagone, en particulier dans sa capitale.

Assurer une bonne gestion des foules

15 000 athlètes, 20 000 journalistes, des millions de spectateurs venus du monde entier : la gestion des foules est un des enjeux clés de l’organisation des Jeux Olympiques, que ce soit dans la ville, dans le village olympique ou au sein des infrastructures sportives.

Pour cela, plusieurs start-ups travaillent sur des projets incorporant des bâtiments intelligents dont les structures pourraient évoluer en temps réel selon le besoin. Ainsi, pour éviter tout encombrement, la vitesse d’ouverture des portes automatiques pourrait par exemple varier selon la densité de la foule.

De la même manière, des solutions offrent la possibilité d’analyser les flux et de comptabiliser en temps réel camions, voitures, motos, vélos et piétons pour anticiper la régulation des foules, ou encore de géo-localiser l’utilisateur en cas d’urgence afin d’intervenir de façon aussi précise et efficace que possible.

 

Enfin, dans des enceintes qui auront vocation à être connectées, notamment via un équipement Wi-Fi, des offres de marketing de proximité devraient se développer pour pouvoir canaliser et rediriger les flux de spectateurs selon l’affluence grâce à des notifications push incitatives envoyées sur le smartphone des utilisateurs : offres flashs au snack, temps d’attente aux toilettes en temps réels, distribution de goodies pourraient ainsi homogénéiser les flux de circulation au sein des infrastructures sportives. De la même façon, ce système pourrait aider au contrôle de la foule quittant le stade de façon à réguler la densité de population au sein des transports en commun.

Les nouvelles technologies au service de l’accessibilité

Les transports parisiens, notamment le métro, sont très peu optimisés pour accueillir des personnes en situation de handicap. Or, pour assurer la bonne circulation des athlètes et touristes venus assister aux Jeux Olympiques et Paralympiques, la ville de Paris devra faire un réel effort pour adapter ses infrastructures à tous les types de mobilité. Ainsi, les JO offrent l’opportunité de revoir l’offre de transports d’Ile-de-France : ces aménagements sont d’ailleurs prévus dans le cadre du projet de loi relatif à l’organisation des jeux Olympiques adopté par le Sénat en janvier 2018.

Le Grand Paris Express, dont les travaux ont déjà été amorcés, devrait être livré début 2024 avec un objectif d’accessibilité complète sur l’ensemble des lignes de métro. Les Transilien et RER devraient également compter 268 gares accessibles dans la région, contre seulement 146 actuellement. Cette offre de transports, revue pour l’occasion, est cruciale pour l’organisation des JO puisqu’aucun site olympique ne sera accessible en voiture.

Repenser l’expérience des transports durant les Jeux Olympiques

Pour la France, l’organisation des Jeux Olympiques représente un moteur économique fort, mais également un enjeu d’image essentiel pour le rayonnement du pays à l’étranger, notamment pour le développement du tourisme. Or, les transports parisiens sont connus pour la mauvaise expérience offerte aux touristes, que ce soit en raison de la trop forte affluence, des nombreuses pannes ou encore des problèmes liés au RER B qui relie l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle au centre de Paris.

Pour accueillir les Jeux Olympiques 2024, la France, et en particulier Paris, devra repenser l’expérience proposée par son service de transports, notamment via la multimodalité, c’est-à-dire les transitions d’un mode de transports à un autre.

Dans ce cadre, le « Plan Vélo 2020 » prévoit l’aménagement de 1400 kilomètres de pistes cyclables au cœur de Paris en banlieue. L’objectif de la ville est de favoriser l’essor de ce mode de transport éco-responsable, et ainsi de passer de 5% d’utilisation à 15% d’ici fin 2020.

Des navettes électriques autonomes seraient également mises en service pour proposer une « smart mobility » au sein du village Olympique. Véritable hybride entre taxi et transports en commun, elle transportera les athlètes à la demande grâce à des commandes vocales permettant d’arrêter le véhicule pour y monter, et de lui annoncer la destination.

 

Axée sur l’écoresponsabilité et la smart city, l’organisation des Jeux Olympiques 2024 représentent un enjeu clé pour la France. C’est, pour elle, l’occasion d’accélérer les projets de smart cities qui commencent à éclore dans le pays. Les problématiques liées à l’accueil des touristes, aux transports ou encore à la nécessité de mettre en place des solutions durables et respectueuses de l’environnement passeront nécessairement par les nouvelles technologies.