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Tous les yeux sont rivés sur Paris Smart City. La ville-hôte des Jeux Olympiques 2024, dont l’offre de transports est l’une des plus performantes et complexes d’Europe, mais également l’une des plus controversées, fait face à de nombreux challenges. Le plus grand événement sportif mondial, et les enjeux économiques et touristiques qui se cachent derrière, forcent la capitale française à mettre en place un plan rapide et efficace pour transformer son offre de transports et digitaliser la ville.

Paris Smart City : un enjeu d’attractivité pour les transports parisiens

Des transports peu accessibles aux personnes à mobilité réduite, une circulation régulièrement perturbée suite à de nombreuses pannes, des titres de transport papier ou encore des informations manquantes ou erronées : le palmarès des transports d’Ile-de-France est pour le moins controversé.

Pourtant, ces infrastructures et ce réseau très étendu constituent un élément essentiel de l’organisation des Jeux Olympiques, qui se tiendront à Paris et dans quelques villes françaises à l’été 2024. En effet, la candidature de la ville, menée par Anne Hidalgo, s’est appuyée sur la force de son maillage et de grands chantiers de rénovations destinés à accueillir des flux touristiques importants.

Pour Paris, l’organisation des JO est l’occasion d’amorcer sa transformation vers l’utilisation poussée de technologies intelligentes pour accéder au rang très prisé de « smart city ». Un défi urbain qui promet de mettre la connectivité au service de l’humain pour donner davantage d’attractivité à la ville la plus visitée du monde. Derrière ce renouveau qui se profile sous le signe de la french tech, un enjeu d’image extrêmement fort se dessine pour la ville, directement corrélé à l’enjeu économique que constitue les JO.

Dans ce cadre, Paris Smart City doit remodeler son offre de transports pour proposer une expérience simple, accessible et agréable à ses futurs (très) nombreux voyageurs.

Paris Smaart City : un réseau de transport à adapter

Paris 2024 : quelles solutions pour les transports ?

L’échéance Paris 2024 permet d’apporter de nouvelles réponses aux enjeux critiques de croissance durable des territoires (saturation des infrastructures, pollution, accessibilité…), tout en remettant l’utilisateur, et non plus le mode de transport, au centre de l’offre de mobilité. Cette réinvention se construit autour de trois ruptures technologiques déjà initiées : la mobilité connectée, le zéro émission et l’autonomie.

Vers des transports connectés

Une analyse des flux de circulation en temps réel, la voiture autonome qui s’invite dans le village olympique, un Wi-Fi intégré au métro pour garantir l’accès à l’information : le premier défi de cette nouvelle génération de transports en commun sera d’intégrer des technologies connectées pour proposer une expérience plus riche et, surtout, plus fiable aux voyageurs. Les grands industriels ainsi que de nombreuses startups travaillent ainsi de concert pour mettre en place cette offre plus performante.

La voiture personnelle bannie au profit du vélo

L’objectif de la région Ile-de-France est sans appel : 100 % des spectateurs disposeront d’une solution de transports en commun pour se rendre sur les sites de compétition. Un challenge ambitieux dans la mesure où aucun parking n’a été prévu à proximité des sites, pour encourager les populations à bannir la voiture durant cette période de très forte affluence.

Ce choix infrastructurel permettra à la Mairie de démocratiser des transports plus écoresponsables comme le vélo : dans ce sens, 73 % des spectateurs devraient pouvoir être à moins de 30 minutes à vélo des sites de compétition depuis le centre de la capitale, et de très nombreux équipement seront mis à leur disposition pour les encourager à se déplacer dans la ville sans émissions de gaz.

Les enjeux paralympiques, un point crucial pour le Paris Smart City

La candidature Paris 2024, avec ce Paris Smart City, incorporait un ambitieux projet de transport en commun d’Ile-de-France : c’est désormais un chantier qui devrait voir sortir de terre plusieurs gares high-tech et relier les villes de banlieue au maillage intra-muros via une première rame de « supermétro » dès 2022… Toutes parfaitement équipées pour accueillir des personnes à mobilité réduite.

C’est en effet l’un des problèmes majeurs du réseau francilien actuel : les trains de banlieue et le métro sont très peu accessibles. Or, la région doit travailler à ouvrir le champ des possibles pour ne serait-ce qu’accueillir correctement l’équipe des Jeux paralympiques. Ainsi, l’objectif 2024 est de rendre 60 % du réseau accessible pour l’ouverture des JO, mais surtout d’accompagner ces voyageurs via une information en amont.

 

Très critiqués lors des JO de Rio, les transports en commun représentent un enjeu crucial de l’organisation des Jeux 2024. Alors que la candidature de la France s’appuyait sur le fait que le réseau francilien constituera le « meilleur système de transports en commun du monde », la région a encore un long chemin à parcourir pour arriver au bout des objectifs d’accessibilité, d’écoresponsabilité et de performance qu’elle s’est fixée.